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Les racines d'Eleadïre.

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1Les racines d'Eleadïre. Empty Les racines d'Eleadïre. Jeu 14 Juin - 23:04

flo-flo

flo-flo

vous vous réveillez.

dans un monde a moitié détruit, envahit par des champignons géants déversant leurs spores empoisonnés, des créatures étranges vivants dans les arbres immenses, des humains contaminés par la maladie verte...
vous devez sauver l'humanité.

mais avant, une tache bien plus ardue vous incombe...
vous sauver vous même.
de vos rêves et de ce monde...

vous êtes Eleadïre.

2Les racines d'Eleadïre. Empty Re: Les racines d'Eleadïre. Mar 3 Juil - 11:27

flo-flo

flo-flo

Prologue :


Il se réveilla.

Avant d’ouvrir les yeux, il huma les odeurs des plantes, des fleurs…
Il il sentit contre son dos les fins brins d’herbe, les feuilles plus ou moins douces…
il se releva sans ouvrir les yeux. Il sentit contre son flanc le poids de sa lame, et la pression de l’arc sur son dos.
Il ouvrit enfin ses yeux, des yeux embués de larmes et de regrets.
Encore ses cauchemars…
Devant lui, s’étendait la ville, a perte de vue.
Il la contemplait, du haut d’un imposant bâtiment.
La végétation y poussait, luxuriante, grimpant sur les immeubles, perçant les routes de bosquets, d’arbres ou même quelques fois de petits bois…
Sous la brume du matin, il devinait les points d’eau ou venaient se réfugier les animaux qu’il chassait.
La bas, au plus loin, découpant la ligne de l’horizon, un arbre. Un arbre immense, dont les ramures montaient haut dans les nuages.

L’arbre de Lyr…
Celui qui le premier avait poussé, après la dévastation que les spores toxiques avaient causés.
Son regard se perdit haut dans le ciel, tentant d’apercevoir la cime de ce géant.
Puis il reprit ses esprits.

Il recula, puis il courut vers le vide et sauta, en cartant les bras.
Tout en étant dans le vide, il prit son arc et l’arma d’une flèche , dont l’empennage était terminé par une longue liane tressée.
Il se rapprochait du sol…
Le vent soufflait dans ses oreilles et apportait des odeurs étranges et mystérieuses.
Il dépassa un énorme champignon durant sa chute, une fois en dessous, il le visa et tira.
La flèche se ficha dans le corps mou et spongieux de l’immense champignon.
Aussitôt, les défenses du champignon réagirent.
La chair tendre se transforma en une matière extrêmement dure et solide, et la flèche fut immobilisée…
Exactement ce qu’il attendait. Il s’agrippa a la liane et sa chute s’arrêta sur le champ.
A la force de ses bras, il descendit les quelques mètres qui le séparaient du sol.
Arrivé à 3 mètres d’écart, il sauta.
Il savait que, malgré tous ses efforts, la flèche resterait coincée dans le champignon, alors il n’usa pas sa précieuse énergie a essayer de l’arracher.il partit, sans un regard derrière lui.
Les traces de ses pieds nu qui s’enfonçaient dans le sol humide semblaient celles d’un être déterminé.

Il était un survivant. Il devait survivre, et chercher, encore et encore.
Il vivait d’espoir, l’espoir qu’un jour, il rencontrerait enfin un autre, tel que lui, à avoir échappé a la maladie verte.
Il espérait… et ses cris muets résonnaient dans son esprit.
Il était Eleadire.
Et il serait celui qu’il choisirait d’être…



I : l’envol

Se dépêcher… il devait se dépêcher.
S’il ne voulait pas périr sous l’effet des spores mortelles de midi, il devait vite trouver un abris…
Et de quoi se nourrir.
Il se dirigea vers le grand lac qu’il avait repéré du haut de l’immeuble en ruine.
Il progressait doucement… il ne voulait pas effrayer ses proies.
Il entendit un bruit a sa gauche, a une 20 aine de mètres : celui d’une souche sèche qui romps sous un poids trop lourd.
Il s’arma de son arc , puis y plaça une flèche d’ivoire.
Ensuite, il attendit…
Et il le vit.
C’était un maakaï , un gros male.
Ses 4 défenses détruisaient les arbres aux alentours, celui-ci devait bien faire 4 mètres de haut, sur au moins 7 de long…
Apres avoir détruit un énorme arbre, il ouvrit sa mâchoire et découvrit 3 redoutables rangées de dents qui broyèrent l’écorce et le tronc.
Sa langue, énorme et rappeuse, amassa la bouillie de cet arbre et la glissa vers l’énorme gosier.
Son énorme œil vert se ferma un instant sous l’effet du plaisir que manger lui procurait, et Eleadire crut percevoir un léger frissons sous l’épaisse fourrure du maakaï.
Il profita de cet instant… il décocha sa flèche, qui alla se planter en pleins dans l’œil unique du maakaï
Celui-ci poussa un énorme rugissement de douleur et de colère.
Puis, il chercha a se défendre, en tournant sur lui-même, déchiquetant tout avec ses défenses.
Eleadire prit en main sa lame, et courut vers l’animal… il roula pour éviter un coup de défense et se plaça sous lui, puis il le transperça . le maakaï s’effondra dans un dernier cri déchirant.
Eleadire abrégea ses souffrances d’un coup vif dans le cou.
Puis il ouvrit un passage dans son corps, et enleva les entrailles, ne conservant que la chair et les os.
Puis il coupa les défenses au prix de longs efforts, pour se tailler d’autres flèches a partir de ce solide matériau.
Puis, il se rendit a l’intérieur de la bête et referma le ventre. Dans le noir complet il attendit que passe l’heure des spores.
Il avait sous la main toute la nourriture dont il avait besoin, même si il aurait préféré la faire cuire…
Il n’était cependant pas en état de faire le difficile. Apres quelques minutes d’attente, il s’endormit en remerciant l’esprit du maakaï de sa protection et de ses bienfaits.



« Maakaï
, nourrit moi
Protège moi
Et je prierais pour toi. »





II : réalité…

Lorsqu’il se réveilla, un sentit une légère odeur de pourrit.
Les spores s’étaient vite importé a l’intérieur de la chair du maakaï, et déjà, il faisandait.
Il rouvrit le ventre avec sa lame, et constata qu’il avait dormit longtemps, car déjà les couleurs du ciel viraient a l’orange, signe du crépuscule.
Puis il remarqua les oiseaux charognards qui dévoraient la tête du grand animal.
Eleadire n’aimait pas les charognards.
Il reprit son chemin, avec une dernière bénédiction pour le Maakaï.

Apres une heure de marche, et alors qu’il se faisait plus sombre, Eleadire décida de prendre un court instant de repos.
Alors qu’il s’asseyait sur le rocher, une main s’accrocha a sa cheville.
Il tira de toutes ses forces, en proie a la panique, et ce qui le tenait si fermement fut obligé de sortir d’un buisson qui se trouvait au pied du rocher.
C’était une femme, sa longue chevelure rousse en bataille lui donnant un air sauvage, qui contrastait avec la douceur de ses yeux.
Des lianes et de la mousse couvraient son corps nu… elle avait la peau verte.
Eleadire dégaina son poignard qui se trouvait accroché a sa cuisse, mais déjà, toute douceur avait disparue du visage de la contaminée, et elle lui sauta dessus avec une force impressionnante.
Il n’eu pas le temps de porter un coup que déjà, elle lui mordit le bras, l’obligeant a lâcher le poignard.
Puis, elle leva sa main griffue au dessus d’elle, et alors qu’elle se préparait a l’abaisser, tout espoir quitta Eleadire.
Il allait mourir, finalement…
Il ferma les yeux et attendit un coup… qui ne vint pas. Lorsqu’il les rouvrit, la contaminée ne bougeait plus, comme figée…
Elle était devenue dure comme de la pierre… une flèche en pleins front.
Elle était morte, malgré les défenses de son organisme…
Elle était morte… mais qui donc… ?
A 5 mètres de lui se tenait une femme… jeune, les cheveux d’un brun foncé, elle tenait encore son arc en main.
Elle le visait…
Elle était belle… si belle… ses yeux étaient calmes, mais son corps entier semblait résonner sous l’effet d’une énergie qui paraissait inépuisable.
Eleadire voulut lui parler, mais il se rendit compte qu’il avait oublié comment faire…
Sa langue ne lui obéissait plus, et , troublé par la présence de cette magnifique femme, il ne sut comment réagir.
Elle ne l’avait toujours pas quitté des yeux…
Son regard le transperçait. Qui était elle ? des milliers de questions se posaient dans sa tête, mais il ne pouvait les poser…
Elle rompit le silence la première.

« je suis Galewyn.
-je suis Eleadire. »

Ils ne parlèrent plus ensuite, juste quelques sourires, des regards, des soupirs… il se joignit a elle.
Il avait enfin trouvé. Et en lui, tout n’était que joie … et un espoir encore plus grand avait fait place au premier.
Peut être… qui sait…
Lorsqu’ils s’endormirent cote a cote avec un dernier sourire, il se dit qu’il ne pouvait être plus heureux.

Galewyn…
III : vertiges…

Galewyn se révéla être une redoutable chasseuse, aussi précise que respectueuse.
Chacune de ses flèches touchait sa cible, et chaque mort était accompagnée d’une prière.
Chasser a ses cotés était un véritable plaisir.
Un soir, ils parlèrent pour la première fois, sous la lune blanche, dans les hautes branches d’un arbre.
« que penses tu que nous faisons, Eleadire ?
-nous vivons, nous tentons de survivre.
-mais pourquoi ?
-pour vivre…
-pourquoi vivre ?
-par espoir de trouver un jour la réponse a cette question… et pour continuer a être ensemble…
-penses tu que seule la vie peut nous réunir ? penses tu que la mort nous séparerait ?
-je ne sais pas ce qu’est la mort, et je profite de la vie, avec toi, de nos moments ensembles…
-oh, Eleadire…
-Galewyn…
-quelques fois je rêve, je rêve du monde d’avant la maladie verte, d’avant la pollinisation…
-ce monde n’existe plus… et ne peut réapparaitre.

Elle se serra contre lui , et ils contemplèrent la lune.
Longtemps, ils la regardèrent, cet astre perdu au milieu de l’espace, et pourtant seul dans le ciel…
Si proche, et pourtant si loin…
Elle se leva sur la grande branche, et elle dansa…
Son corps se mouvait dans l’obscurité, et Eleadire apercevait parfois le reflet de la lune sur son sourire ou dans ses yeux…
Il se leva a son tour, et lui prit les mains.
Puis il dansèrent, tournèrent…
Pour tout oublier, pour ne penser qu’a eux…
Durant un court instant…
Ils ne furent que deux, il n’eu plus ni maladie verte, ni maakaï, ni arbres, seulement eux sous la lune…
Ils dansèrent longtemps. Puis, épuisés, ils se rassirent. Elle se blottit dans ses bras, et elle s’endormit, le sourire aux lèvres.
Ils étaient en vie…
Son amour pour elle lui donnait…
Le vertige.
Très légèrement, il déposa un baiser sur ses lèvres…





IV : chute…

Il ne comprit pas tout de suite.
Elle n’était plus la… a sa place se tenait un arc brisé.
Il paniqua… et il descendit.
En bas de l’arbre, des cadavres.
Des dizaines de contaminés, morts.
Il chercha avec affolement Galewyn parmi les morts, mais il fut soulagé en constatant qu’elle n’y était pas.
Son soulagement fut de courte durée…
Un sentier de branches brisées s’ouvrait dans l’épaisse foret.
Elle était vivante …
Il s’élança à travers la piste.
Durant des jours, il courut, se sachant de plus en plus proche … ni fatigue, ni faim ne purent le faire s’arrêter . il courait pour rattraper le seul amour qu’il avait eu dans sa vie… Galewyn…
Un matin, il se retrouva au pied d’une montagne.
Mais elle était recouverte d’écorces …

L’arbre de Lyr. Le refuge des contaminés.
Il entendit un bruit derrière lui et se retourna, mais il ne vit rien…
Sans trop réfléchir, il commença son ascension…
Pour Galewyn…
Pour Galewyn.
Son nom résonnait dans sa tête, il ne pensait qu’a elle…
Il arriva sur la première branche au prix de nombreuses heures d’ascension hasardeuse.
Les mains en sang, il saisit son épée.
Devant lui, trois contaminés le regardaient avec une expression curieuse.
Puis ils foncèrent sur lui…le premier reçut une flèche au milieu du front avant d’avoir pu porter un coup, le second se retrouva décapité avec une telle rapidité que le troisième hésitât, ce qui lui fut fatal : il fut transpercé quelques secondes plus tard.
Eleadire était en colère…

Il s’engouffra dans le tronc, et monta par l’escalier creusé a l’intérieur.
Il eu une impression étrange… plus il montait, plus il avait un impression de chute.
Sa propre chute…






V : chant final.

Il montait les marches de bois, de plus en plus vite, ses pensées dérivantes…
Il tuait tous les contaminés qu’il croisait.
Sa colère se reflétait dans sa lame, dans ses coups…
Il atteignit le sommet, une énorme plateforme de bois.
Au bout, elle était la. Entourée de contaminés. Elle semblait dormir, mais elle était trop pale…
Lorsque les contaminés le virent, ils s’écartèrent.
Il s’avança et se pencha sur elle…
Elle n’était pas morte, elle respirait, alors pourquoi… pourquoi était elle si froide ?
Et sa peau… sa peau…

Elle était verte.
Ils l’avaient contaminés.
Les larmes coulèrent… doucement … l’une d’elles tomba sur Galewyn, qui s’éveilla.
Lorsqu’elle le regarda, elle comprit.
Alors , elle l’attira vers lui et l’embrassa , passionnément, puis avec désespoir, et lorsqu’elle se recula, ses yeux étaient noyés de larmes.
« tu te souviens , Eleadire, de la lune, de notre espoir…
-oui , oui je me souviens de tout ca…
-j’ai l’espoir… qu’après la mort… nous soyons a nouveau réunit…maintenant… toi et moi, sautons… vite…je sens que je m’oublies un peu… »

Eleadire la prit dans ses bras, puis il courut. Le plus vite possible. Les contaminés essayèrent de le rattraper, mais ils ne pouvaient plus maintenant.
Les pas qu’il laissait derrière lui n’avaient pas changés…
Déterminés.

Il sauta. Dans son saut, il ne voyait qu’elle, ses cheveux dans le vent, son sourire, ses larmes…
Il cria, comme un animal, puis son cri se transforma en chant.
La chute dura longtemps. Leur dernier baiser aussi.
Une dernière étreinte… un chant infini.
Leurs deux corps s’écrasèrent tout en bas…
Comme deux oiseaux aux ailes brisées.
Entre leurs mais encore serrées, pousse une fleure.
Espoir…

Ce soir la, deux étoiles se rajoutèrent au firmament.


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